Les rééducations

Elles visent à réduire les symptômes et mettre en place des stratégies palliatives efficaces (réadaptations).

Elles s’organisent au cas par cas, en fonction du ou des types de dyspraxie dépistés et des troubles associés éventuels. En effet, en fonction des autres fonctions neuropsychologiques éventuellement touchées, les stratégies compensatoires que pourra utiliser l’enfant ne seront pas les mêmes.

Les prises en charge à mettre en place en fonction du diagnostic sont les suivantes (classées par ordre alphabétique) :

 Ergothérapie: organisation visuospatiale, organisation du regard sur le plan exploratoire, motricité fine, planification des gestes quotidiens, pratique du clavier d’un ordinateur…

  Orthophonie: en cas de dyscalculie ou de troubles du langage écrit avec l’utilisation de la gestion mentale ou bien une prise en charge en psychopédagogie basée sur la gestion mentale…

Orthoptie neurovisuelle: une prise en charge peut-être proposée en cas de difficultés dans les saccades, convergences et poursuites oculaires.

  Psychothérapie : une prise en charge peut-être proposée en cas de perturbation psychoaffective avérée, d’état dépressif présent ou bien à un moment donné de la prise en charge rééducative afin d’aider l’enfant dyspraxique à préserver son estime de soi.

Psychomotricité : schéma corporel, intégration sensorimotrice, organisation et structuration temporelle et spatiale, coordinations globales, praxies…

 L’enfant a besoin que ses parents puissent l’accompagner. Cela implique qu’ils soient informés au mieux par les professionnels qui rééduquent leur enfant, de la réalité du trouble et des dysfonctionnements neuropsychologiques qui l’accompagnent. Cela permettra aux parents d’aider leur enfant au quotidien, à mettre en place des guides ou des repères faciles et des stratégies, à l’encourager plutôt qu’à l’accabler d’objectifs qu’il ne peut atteindre.

 Il est important que toutes les personnes intervenant auprès de l’enfant : rééducateurs, pédagogues, parents travaillent ensemble pour que toutes les aides proposées soient cohérentes pendant la scolarité de l’enfant. En effet, rééduquer l’enfant quelques heures par semaine n’aura aucune influence sur son avenir si la scolarité ne peut pas être adaptée durablement.

Sources de l’article  :
Dr Michèle Mazeau – Archives de pédiatrie 17 (2010) 314- 318
Laurence Vaivre Drouhet – Archives de pédiatrie 14 (2007) 1341- 1349