La dyspraxie

Il faut d’abord savoir ce qu’est une praxie …

Cʼest un geste, cʼest-à-dire le résultat dʼune coordination motrice volontaire issue dʼun apprentissage. Par exemple,  nous apprenons à nous servir dʼune  fourchette, à écrire, à faire du vélo ou à nager. Ces praxies spécifiques demandent une conceptualisation et une planification de la tâche en plusieurs séquences. Une fois les séquences acquises, le geste semble spontané, il est devenu automatique dans le sens ou lʼon ne réfléchit plus à chaque fois que lʼon attrape les couverts, son vélo…

… pour comprendre la dyspraxie

Une personne avec un trouble développemental de la coordination (TDC), appelé aussi dyspraxie éprouve des difficultés à programmer et à automatiser la coordination de gestes volontaires.

Cet automatisme est défaillant ou inexistant : la personne doit donc penser chaque détail. Elle est lente dans ses réalisations car elle a des difficultés pour percevoir, traiter les informations perçues par les sens, organiser et planifier son geste. Elle fait beaucoup dʼefforts -invisibles par lʼentourage- pour réaliser un geste qui sera souvent peu harmonieux.
Les résultats de ses gestes sont fluctuants car ils dépendent de son attention et de sa fatigue.

La dyspraxie est aussi fréquente que la dyslexie.

La dyspraxie peut se manifester par :

  • un retard dans les acquisitions motrices (marche)
  • une maladresse
  • de mauvaises performances sportives
  • une dysgraphie

Pour que l’on puisse parler de trouble, le déficit de coordination motrice doit avoir un impact sur la vie quotidienne ou les performances scolaires.
Les performances motrices s’améliorent avec l’âge mais restent inférieures à celles des jeunes du même âge qui ne présentent pas de trouble moteur. Elle ne disparaît donc pas à l’adolescence.

La motricité fine, et tout particulièrement l’écriture, vont être un frein majeur à la réussite scolaire et ce dès l’entrée à l’école maternelle.

La lecture requiert un calibrage des saccades oculaires très élaboré pour pouvoir localiser les mots et progresser le long de la ligne. Les enregistrements des mouvements des yeux des personnes dyspraxiques montrent qu’ils ne peuvent pas fixer longtemps un stimulus et que leur regard à tendance à errer sur la feuille ou l’écran.

En mathématiques, les personnes dyspraxiques ont des difficultés à dénombrer les objets d’une collection, à analyser la numération de position ainsi qu’à poser des opérations.

La géométrie les confronte à deux difficultés importantes :

  • des difficultés liées au handicap moteur
  • des difficultés liées aux perturbations du traitement de l’information visuo-spatiale.

Sources: